Il y a sept ans, Yannick Verdon, alors associé à son frère, paille et nourrit ses 350 chèvres à la main.
Après avoir agrandi ses anciens bâtiments et être passé à 850 têtes, il pense dans un premier temps à utiliser son M5, un distributeur de granulés automatisé sur rails, en prolongeant simplement les rails existants. Mais c’était sans compter sur une nouveauté Lucas G System qui allait bientôt sortir…
Yannick découvre en effet l’I-Ron Mix, un robot d’alimentation automatisée qui distribue fourrages et concentrés. Séduit par le concept, il ne lui faut que 15 minutes pour passer commande !
Lorsqu’on évoque avec lui ce moment-là, il sourit : « Je suis passé à la Rolls ! ».
Passer d’une distribution manuelle à un robot qui distribue de manière automatisée, il y a de quoi voir son travail chamboulé effectivement !
0,5 litre de lait gagné par chèvre chaque jour
« Si je devais faire un avant/après, ça n’a tout simplement rien à voir », confirme l’éleveur. « Le travail est bien évidemment plus confortable, vu que je distribuais à la main… Je gagne en productivité aussi : 0,5 litre de lait gagné par chèvre chaque jour. Et c’est également un gain de temps : le plus long, c’est de charger mes bottes dans les stockeurs. Et ça ne prend que 10 minutes ! Tu charges tes bottes dans la porte, tu coupes ta ficelle et tu la montes. Il faut bien travailler un peu, sinon on va devenir fainéant ! », plaisante-t-il. Pour le reste, entre le chargement, le mélange et la distribution, c’est le robot qui s’active.
L’I-Ron Mix permet également à Yannick et Émilie, sa fille qui vient de le rejoindre sur le GAEC, de se dégager du temps… et de perpétuer une tradition chez eux : un atelier de transformation fromagère et la vente de leurs fromages sur les marchés. « C’est Émilie qui gère cette partie, comme sa mamie il y a 40 ans. Elle fait trois marchés par semaine, mais je ne sais pas si on aurait maintenu cette activité si on avait continué à tout faire à la main ».
Objectif 0 refus avec le pilotage quotidien du pourcentage de rations
Autre aspect intéressant pour l’éleveur, la possibilité de piloter au quotidien son pourcentage de rations avec comme objectif un taux de refus quasi-nul : « Depuis que j’ai le robot, la ration est plus fraîche. Il n’y a pas de refus ou très peu. L’avantage avec le robot, c’est que je gère ma nourriture. Si je vois qu’il y en a trop, eh bien pendant deux jours, je vais baisser le pourcentage de 5 ou 10 %. Donc le lendemain, je n’aurai pas de refus… », ajoute-t-il.
Depuis que Yannick a reçu son nouveau robot, c’est Émilie qui gère la programmation. Une programmation personnalisée qui se modifie selon les besoins.
« La prise en mains est vraiment facile. Hier, c’est moi qui ai modifié la ration et ça s’est très bien passé. On change tous les 6 mois, donc une fois le programme rentré, il n’y a pas trop de rectifications à faire. Et ce n’est pas le but d’ailleurs. Par contre, si on voit qu’on a trop de refus par exemple, alors on baisse nos pourcentages », précise-t-elle.
Yannick ajoute : « Là, en ce moment, comme la météo n’est pas bonne, il n’y a pas moyen de faire du foin, mais j’ai de l’enrubannage qui est bien, un peu sec, donc j’ai décidé de baisser mes doses de foin et d’augmenter l’enrubannage ».
Une programmation personnalisée très simple à gérer
Et si le robot rencontre un souci, il s’arrête et envoie une notification sur le portable d’Émilie : « Ça m’indique soit « Station mode erreur », soit « Robot mode erreur » ».
Une connectivité bien utile associée à des frais de maintenance très faibles : « Il y a juste les couteaux dans le bol à changer une fois par an, mais le coût est vraiment raisonnable », explique l’agriculteur.
L’I-Ron Mix ne présente-t-il vraiment aucun défaut ? Ne comptez pas sur Yannick pour critiquer Lucas G System : « Je leur fais confiance, ils sont les meilleurs dans leur gamme ».
Étant l’un des premiers à avoir acquis ce robot d’alimentation automatisée, l’éleveur a parfois vu des collègues visiter son exploitation. L’un d’eux a même acheté l’I-Ron Mix six mois après sa venue au GAEC ! « Je suis bon vendeur, s’amuse-t-il, et il n’y a rien de négatif à dire sur la machine. »